Traversée des Pyrénées entre GR et HRP

Traversée des Pyrénées entre GR et HRP

Etape 43 : Col d'Arnostéguy - Les Aldudes

Mercredi 22 Aout 2018

Etape 43 : Col d’Arnostéguy (1236m) – GR12 – col Lepoeder (1432m) – Puerto de Ibañeta (1056m) – Lindus – Col du Burdincurutcheta (1091m) – col d’Auzarai (960m) – col de Teïlary (932m) – Errola (909m) – col de Mizpira (832m) – Les Aldudes

 

 

De bon matin, sur la route qui mène au col d’Arnostéguy, alors qu’il est encore tôt, nous croisons une file ininterrompue de pèlerins qui marchent sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Il y a autant de pèlerins sur la route que de milans noirs dans le ciel. Déposé au col d’Arnostéguy, pour être en accord avec l’étape de la veille, nous quittons Marc à 7h57. Nous nous retrouverons dans deux jours, l’organisation doit être sans faille. Nous suivons à nouveau le GR12 comme la veille. Ici, c’est un itinéraire commun avec les pèlerins de Saint Jacques. Dans un premier temps, il y a de nombreuses bornes frontières qui délimitent parfaitement les deux nations, mais ça ne durera pas, puisque nous jouerons à saute-mouton avec celle-ci. Nous arrivons facilement au col de Lepoeder à 9h05, en 1h08. Aucune erreur jusque-là. Une bonne descente nous amène au col de Roncevaux à 9h48, pour 1h48. C’est ici que l’on quitte le chemin de Compostelle. Nous suivons dans le moindre détail le topo de Trans’Pyr.

 

Tour d'Urkulu

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L'ombre toujours dans le sens de la marche

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Notre sentier part ensuite sur une piste ombragée, jusqu’à un passage canadien avec de nombreuses palombières. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, nous perdons là notre itinéraire, malgré les indications du topo guide, et nous partons dans la mauvaise direction. Il faut dire que l’on confond facilement une piste par une autre, une bosse par sa sœur de droite ou de gauche, si l’on ne marche pas une boussole en permanence dans la main. Cette erreur nous coûtera de 2,5km de supplément. Un coup d’œil sur le GPS et nous corrigeons cela. Pour faire passer en douceur cette négligence, nous ramasserons des girolles qui poussent comme la veille, par dizaines. Et au passage nous allons bien sûr en manger, pour le plaisir des papilles. Une fois remis dans la bonne direction, nous nous hissons sur la redoute du Lindus à 11h37 après 3h21 de montées et descentes. Le Lindus est un bunker enfoui au sommet d’une colline. Dix minutes plus tard, nous parvenons en descente au col du Burdincurutcheta.

 

Col de Roncevaux

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Au sommet du Lindus

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Col du Burdincurutcheta

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Nous passons à nouveau en France pour marcher vers le Nord. Au col se trouve une source à un point de captage, un véritable trésor, un cadeau du ciel pour faire le plein d’eau fraiche. Et nous ne nous en privons pas. A cet instant nous avons la possibilité de suivre le sentier des contrebandiers qui descend directement sur Urepel, mais nous préférons suivre le topo guide ; nous empruntons alors la route. Nous sommes dans l’attente d’un nouveau col avec croisements multiples de routes, mais ne voyant rien arriver, nous choisissons de stopper la marche matinale à l’ombre des grands arbres, sur de la mousse confortable. Il est 12h23 et nous avons marché 3h53 jusqu’à présent.

Nous nous trouvons si bien, les pieds à l’air, dans la fraicheur du sous-bois, que l’on fera durer le repas fourni par Marc jusqu’à 13h40. Plus d’une heure de pause, un luxe dans une journée si longue. C’est reparti pour une longue itinérance avec pratiquement que de la descente. Tant que nous suivons cette route, pas de problème d’orientation, ni de difficulté de terrain.

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Mais au pied de la bosse Errola cela se complique. Devant la dernière bosse du jour, le sentier part sur le flanc droit de cette masse verte, mais la végétation a envahi le sentier. Il faut donc la prendre de front, ce sera toujours plus commode que de se battre contre les fougères et les ronces. Sans difficulté pour la franchir et passer sur son versant opposé, au col de Mizpira, ne pas manquer de plonger à gauche dans la vallée des Aldudes. Durant la descente, nous allons longer le sentier des élevages de porcs basques, ceux ayant la tête et le bassin noir, la fierté locale chèrement vendue à la boucherie locale. Le sentier des cochons débouche naturellement devant la boucherie, quoi de plus normal ! Pour nous, il ne reste plus qu’à suivre la route pour se rendre au centre du village, prendre une bière sur la place en face l’église. Fin de cette étape à 16h45, après 6h44, pour ce qu’on peut appeler une étape bien basque.

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Nous passerons la nuit dans une adorable chambre d’hôte derrière l’église. Pour le souper, il est pris au café, et pour le déjeuner, nous avons acheté le nécessaire à l’épicerie toute proche. Tout le village vit en partie du passage des randonneurs qui parcourent la HRP, et les habitants connaissent bien cet itinéraire. On nous annonce que l’étape suivante sera courte, mais quand nous leur annonçons que nous allons doubler deux étapes, alors là nous sommes pris pour des fous. Il y avait à Narbonne le fou chantant, nous sommes donc les fous marchant. Extinction des feux à 21h45 , il est urgent de se reposer.

 

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La journée en chiffres :

Temps de marche : 6h44 – Distance : 29,4 km – Vitesse : 4,4 km/h

Dénivelé positif : 739 m – Dénivelé négatif : 1553 m

Altitude maxi : 1420 m – Altitude mini : 409 m


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31/08/2017
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