Traversée des Pyrénées entre GR et HRP

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Etape 39 : Refuge d'Arlet - Lescun

Dimanche 16 Juillet 2017

Etape 39 : Refuge l’Arlet – Cabane de Lapassa – Col de Saoubathou – Col de la Cuarde (1957m) – Peña de Riste (2114m) – Col de Pau (1944m) – cabane de Bonaris – vallée de Labrénére – parking de Labrénére

 

La nuit fut plus réparatrice que prévue. Exceptionnellement, la gardienne a accepté de nous servir le petit-déjeuner à 6h45, soit un gain de 15 minutes pour nous. Qu’elle en soit remerciée. Nous n’oublierons pas sa gentillesse et son sourire. Encore un ciel bleu sans nuage au programme nous accueille au réveil. Quel plaisir ! C’est par une demi-journée de marche que nous conclurons cet acte 5. Nous quittons le refuge d’Arlet à 7h30. Nous prenons la direction du col de Saoubathou, au Nord/Ouest, par un sentier qui perd dans un premier temps du dénivelé. Lorsque nous passons aux abords de la cabane de Lapassa, le berger est déjà à la traite des brebis. Avec une herbe aussi grasse, le fromage qui en sortira sera certainement un bon cru. Le sentier ondule mollement jusqu’au col de Saoubathou. 8h55, 55 minutes, une formalité.

 

En direction du col de Saoubathou

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Les moutons en estives

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Au col de Saoubathou l'Ossau s'éloigne définitivement

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S’ensuit une légère perte de dénivelé, et une agréable traversée de niveau. De très nombreux chevaux et leurs poulains occupent cet alpage. Depuis que nous avons quitté l’Andorre durant l’acte 2, nous n’avions plus vu de chevaux en estive. Les souvenirs remontent, nous rappelant que nous avons commencé ce projet de traversée il y a déjà 4 ans. 4 années qui nous auront enrichis de découvertes et d’une meilleure connaissance de nos chères montagnes. Le col suivant se nomme col de la Cuarde, frontalier ; nous ne faisons que passer après 1h28. En suivant la ligne de crête frontalière, nous choisissons de gravir un pic, sans nom sur les cartes IGN, qui domine le col. Il s’agit de la Peña de Riste, ultime cime de la semaine. Puis nous regagnons facilement le sentier, qui, subtilement, perd puis reprend du dénivelé sous les escarpements du pic de Burcq, pour nous amener au col de Pau. Il est 9h57, et ce n’est pas les 2h11 de marche matinale qui nous aurons fatigués. Ce col marque pour un temps la fin de notre progression vers l’Ouest.

 

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Au col de Cuarde

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Au sommet de la verdoyante Peña de Riste

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Lescun en bout de vallée

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A présent nous mettons le cap plein Nord en direction du village de Lescun. Forte perte de dénivelé en perspective. Le sentier en très bon état permet de dévaler confortablement cette vallée. Notre marche nous conduit aux abords de la cabane de Bonaris, qui est occupée par un couple de bergers et son troupeau de brebis. Ici, chaque vallon héberge un troupeau de brebis aux poils longs. La montagne vit, elle résonne des cloches. Pas surprenant qu’un loup puisse roder si haut. C’est bien le pays du pastoralisme qui fournit de succulentes tomes au bon goût fruité. En juillet, avec la chaleur, le bétail et l’humidité des cours d’eau, c’est la saison des taons. Ces insupportables insectes se jettent sur nos jambes sans retenue. On se fait littéralement manger. Qu’il est désagréable de servir de repas à ces ignobles insectes ! Mais le rythme de marche que nous nous sommes imposé réduira considérablement ce moment désagréable. Si l’on veut éviter les taons lors du prochain acte, il faudra bien choisir la saison.

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Lorsque nous nous présentons au parking de Labrénére, Marc arrive également en voiture avec une ponctualité qui est sans rappeler la politesse des rois. Transpyr se met en 4 pour le plus grand confort de ses clients. Merci cher Marc, tu es le meilleur. Il est 11h04, fin de la marche après 3h18. J’ai la plante des pieds mâchée, cet acte a laissé des traces dans nos organismes. Certainement le plus physique de tous, les chiffres parleront d’eux mêmes. Au-delà des dénivelés, c’est la qualité du terrain qui use le plus l’organisme, et les chaussures, n’est-ce pas Marc !

Maintenant il nous reste toute la journée pour récupérer nos véhicules respectifs, le mien à Oloron-Sainte-Marie et Yannick au col des Tentes, puis beaucoup, beaucoup de route pour tous. Mais avant cela, un bon repas champêtre, composé de produits frais du terroir nous attend, pour refaire un peu l’histoire de cet acte. Seule la mauvaise météo du second jour nous aura privé du seigneur Vignemale, mais globalement nous aura comblés sur l’ensemble des 8 jours. Il y a l’erreur fatale des pics d’Enfer à digérer, peut-être l’arrogance de se croire plus fort que ce que l’on est, ou un manque d’attention à la lecture du topo. Mais c’est déjà du passé. Nous n’avons jamais été aussi proches de l’océan, aussi proches de la fin.

 

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La journée en chiffres :

Temps de marche : 3h18 - Distance : 14km - Vitesse : km/h

Dénivelé positif : 304m - Dénivelé négatif : 1162m

Altitude maxi : 2130m - Altitude mini : 1178m

 

 

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17/01/2017
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